Quand on décide de quitter son travail pour lancer sa propre activité on n’imagine pas vraiment le chemin tel qu’il sera.
C’est aussi mon cas, me voilà une entrepreneuse 😉
En quittant mon ancien travail, un ami, a mis sur mon chemin une personne géniale. Il y a dans la vie des rencontres professionnelles qui nous donnent l’occasion de grandir bien plus que ce qu’on aurait cru.
Ma rencontre avec mon collègue Falco Baudon en est une, ensemble depuis plusieurs mois nous avons mis en oeuvre une idée pour répondre à deux constats “les managers que nous rencontrons sont seuls” , “il y a d’autres manières de manager”.
Ainsi ensemble, en co-construisant, nous avons imaginé, nous avons confronté notre idée à la réalité, nous avons adapté, nous avons testé et amélioré.
Parce qu’entreprendre c’est tout ça :
porter une idée
y croire vraiment
tout faire pour qu’elle existe
douter
l’adapter pour qu’elle réponde au mieux aux besoins qu’on a identifiés
trouver le juste équilibre financier
construire la structure qui portera l’idée
construire sa communication
trouver des testeurs
les écouter et les observer
ajuster
se lancer
Bien sûr, il faut porter tout ça en continuant à travailler pour nos clients ceux qui nous font déjà confiance. Vous êtes d’ailleurs peut-être l’un d’entre eux.
Aujourd’hui, j’ai la sensation d’être tellement engagée que je ne peux plus reculer et pourtant maintenant la suite ne dépend plus vraiment que de moi, de nous.
Ceux qui me connaissent le savent, je n’aime pas les sites de rencontres.
J’ai l’impression d’être un baril de lessive sur une étagère ou d’être celle qui fait ses courses en mettant des types dans un caddie.
Bref, ils y en a qui adorent et même pour qui ça marche … je ne citerai pas de nom mais j’en ai plein 🙂
Sur les sites de rencontre on vend du rêve, on se vend et on rêve la relation qui pourrait naître.
Aujourd’hui je finalise une énième réponse à un appel d’offre et je me dis que finalement c’est un peu pareil.
Les clients déposent leurs besoins sur les sites d’offres et les consultants, bureaux d’études, centre de formation … répondent.
Chacun espère le match parfait.
Mais comment savoir ce que veut vraiment l’autre ?
Parfois c’est écrit très clairement et ça ressemble à un mouton à 5 pattes.
D’autres fois c’est plus fumeux la demande n’est pas claire on sent bien qu’il y a un truc.
Je lis, je relis, parfois on relit à plusieurs. Je m’interroge sur ma valeur ajoutée sur ce projet pour trouver comment l’aborder. Et puis si le projet me plait alors je réponds.
Et oui je ne réponds pas à tous les appels d’offres, parce que c’est comme sur les sites de rencontres ça sert à rien de parler à des personnes qui ne vous plaisent pas 😉
Et puis parce que répondre prend un temps fou pour peu de résultat finalement. Il y a les éléments administratifs à réunir pour commencer. Il en faut toujours plus.
Et puis il y a la réponse en elle même.
Alors là c’est comme la drague il y a ceux qui ont des phrases toutes faites et qui marchent à tous les coups. (Un de mes amis répète très souvent que les femmes adorent les baratineurs. Je ne suis pas d’accord, mais ça le rassure de le croire 😉
Ils décrocheront sans doute un rendez-vous, heu le marché, mais la belle histoire n’est pas garantie …
Et puis il y a ceux qui écoutent et qui parlent ensuite avec leur coeur, alors là pour décrocher le rencard, heu le marché, c’est moins facile. Parce que finalement on est plus habitué à être brossé dans le sens du poil quand on se fait draguer … mais par contre sur le long terme on gagne toujours à être sincère.
Vous avez tous un ami ou une amie célibataire à qui vous répétez souvent d’aller sur les sites de rencontre, de faire des efforts pour rencontrer quelqu’un et qui pour tout un tas de raison n’a pas envie de ça.
Mais vous dans votre boulot vous avez envie de quoi ? Du consultant qui se vendra pour avoir votre nom sur sa liste de client peu importe votre projet, de celui qui sera là pour faire entrer votre projet dans sa solution qu’il a déjà testé plein de fois, de celui qui construit votre solution avec vous ?
Depuis Noël je tourne autour, c’est l’overdose et je m’interroge.
Bienveillance par ci, bienveillance par là, souvent je me demande ce que celui qui écrit sur le sujet met derrière ce mot.
Plus je lis sur le sujet, plus c’est l’overdose. Faut dire que, depuis septembre, j’ai une alerte google sur ce mot histoire de ne rien manquer sur le sujet. Oui, forcément, ça n’aide pas quand on fait une overdose 😀
Plus je lis sur le sujet plus l’utilisation de ce mot me met mal à l’aise … Étrange, tant le concept se veut rassurant …
Alors, j’ai pris mes dictionnaires, oui j’en ai deux et en papier, le web ne peut pas tout 😉
Ah voilà d’où vient ce truc que je n’aime pas dans ce mot le non dit qui me dérange … Il y a un nivellement de la relation à l’autre.
Je n’aime plus ce mot parce qu’il est, également, détourné de son sens par trop de personnes qui se cachent derrière pour être condescendants.
Il y a dans ce mot beaucoup de la supériorité du roi sur ses sujets … et ce n’est pas le sens que je lui donne.
Je ne trouve pas de définition qui me satisfasse, depuis Noël je tourne autour de cet article et je cherche MA définition. Celle que je pourrais partager avec les managers que j’accompagne.
Et puis, il y a 10 jours, j’ai retrouvé un super groupe. On est en train d’inventer quelque chose sur le bonheur et la créativité au travail et dans le cadre de notre travail nous en sommes arrivés à nous interroger sur ce qu’est la bienveillance.
Je me suis tendue sur ma chaise, agacée parce que depuis un mois je tourne autour et que je ne trouve pas les mots. J’ai écouté les autres, attentivement, me disant qu’ils avaient sans doute la définition, eux. Puis mon tour de parole est arrivé et c’est sorti tout seul comme par magie.
“La bienveillance je ne sais pas vraiment mettre des mots dessus mais je sais que je la vis dans mes échanges avec Falco Baudon de Grains de Sel Cie. On arrive à tout se dire même des choses pas forcément agréables parce qu’on prend des précautions, qu’on y met les formes et qu’on est capable de dire “attends, là, j’ai besoin de temps avant de te répondre.” Et pour moi c’est ça la bienveillance.
Alors au vu de cette expérience je dirais que pour moi la bienveillance c’est une conversation avec précaution.”
On a continué à échanger et j’ai complété ma définition “La bienveillance c’est une conversation avec précaution y compris pour soi même.”
Alors voilà j’ai ma définition depuis une dizaine de jours elle sort d’un temps de travail collectif et sans les autres elle n’aurait sans doute pas existé.
Elle exclut le “Pouvoir Pour” celui qui décide de ce qui est bon pour l’autre. Elle libère la parole, elle préserve celui qui écoute comme celui qui parle. Elle permet d’ajuster les mots pour être certain qu’on se comprend bien. Elle donne du sens aux conversations et elle permet de les accueillir dans toutes leurs richesses. Et surtout, surtout elle place les personnes à égalité.
Voilà ce que moi j’entends et j’attends quand on me dit qu’on va être bienveillant. Parce que oui on peut être bienveillant en entreprise.
J’adore les petites phrases de YogiTea 🙂
Mes chiffres de la semaine :
1 future collaboration validée qui me fait vraiment plaisir
2 mails contenants des supers nouvelles
1 cliente bloquée par le verglas 😉 elle commence bientôt le patinage
En cette deuxième semaine de janvier , je prends quelques minutes entre devis et lectures pour vous présenter mes vœux.
Pour 2017, je vous souhaite donc une année douce et la force intérieure qui vous permettra de franchir les obstacles qui se présenteraient sur votre chemin.
Je vous souhaite une très belle année, où vous seriez bienveillant avec vous même …
Je vous souhaite une très belle année, où vos projets se réaliseraient ….
Je vous souhaite une très belle année, où demander de l’aide ne serait plus signe de faiblesse mais au contraire signe de grande force …
Je vous souhaite une très belle année, où faire autrement serait une aventure excitante …
Je vous souhaite une très belle année, où la différence serait source de richesse …
Je vous souhaite une très belle année, où l’équilibre vie travail vous permettrait de sourire le matin au réveil …
Je vous souhaite une très belle année, où vous auriez le temps de rire, de lire, d’aller au cinéma ou voir des spectacles …
Je vous souhaite une très belle année, où vous arriveriez à prendre le temps de vivre …
Je vous souhaite une très belle année, où faire confiance a priori serait la règle …
Je nous souhaite une très belle année, où nous travaillerions ensemble.
Je nous souhaite une très belle année, où nous mettrons en oeuvre ces belles idées.
Il y a 10 jours, j’ai eu l’immense privilège avec quelques autres instagrammers d’aller visiter le nouveau site de Lascaux. Oui, avant même le Président de la République 🙂
C’est un lieu magique et magnifique où le mystère de la grotte originelle est préservé tout en partageant la beauté des peintures qui datent d’un temps que les moins de 18 000 60 ans ne peuvent pas connaître. (oui cette nuit j’ai des références musicales étranges 😉 )
Ce qui est frappant quand on visite Lascaux, c’est la congruence du projet.
Ceux qui me connaissent savent que c’est mon cheval de bataille en matière de management.
Ceux qui ont entendu la conférence de Guillaume Colombo à Pau aux 12ème Rencontres du E-Tourisme connaissent la définition qu’il a trouvé sur la page d’accueil de mon site en le relisant avant sa parution. (L’amie, c’était moi 😀 )
Pour tous les autres, la revoici :
Fait de coïncider, de s’ajuster parfaitement. Peut se dire d’un manager dont les paroles et les actes sont parfaitement alignés. Etre congruent c’est dire ce que l’on fait, être transparent sur ses intentions, sa vision de l’entreprise. C’est donner des repères clairs aux équipes, aux partenaires, à soi même. C’est savoir quelles sont ses valeurs pour être en mesure de les partager. Etre congruent, c’est apprendre de ses échecs et fêter les réussites. Etre congruent, c’est permettre à la vie de passer les murs de l’entreprise.
Et bien à Lascaux, on a tout ça.
Le bâtiment moderne et mystérieux s’ajuste parfaitement avec le fac similé de la grotte.
La grotte est effectivement la chapelle sixtine de la préhistoire et la découvrir est un moment magique. Le bâtiment est lui aussi magique presque aucun angle droit, des volumes époustouflants, il est semi enterré et on ne voit pas de gros poteaux c’est un abri du 21ème siècle qui semble avoir toujours été dans la colline.
Le message porté est transparent, clair et partagé avec le visiteur : ici on parle de l’humanité.
On dit ce qu’on sait et on dit aussi ce qu’on ignore. On explique comme l’étude de la préhistoire a changé au fil des époques.
Ici , on ne hiérarchise ni les hommes ni les œuvres. Les messages des guides sont clairs et empreints d’humanisme comme le film en 3D.
A Lascaux, j’ai découvert que la congruence que j’observe chez certains manageurs peut se vivre y compris dans la réalisation physique d’un projet.
Je vous souhaite à tous de prendre le temps d’aller puiser l’énergie merveilleuse de ce lieu : il ouvre après demain, 15 décembre et pour la billetterie, c’est par ici
Et je souhaite à tous ceux qui travaillent là bas d’avoir autant de plaisir à aller travailler que nous à venir visiter.
Souvent quand on rencontre quelqu’un, on lui demande ce qu’il fait et il nous donne son métier ou sa fonction dans l’entreprise.
Dans les organisations traditionnelles, le rôle et la fonction sont associés à une personne.
Pourtant on pourrait imaginer quels sont les rôles qu’il faut remplir pour que l’entreprise accomplisse son intention alors que traditionnellement on pense métier.
Dans l’entreprise, certains rôles sont partagés et d’autres sont dévolus à une seule personne.
Comme c’est un peu compliqué et que je suis du Sud-Ouest je vais vous expliquer ça avec un peu de Rugby. D’abord parce que je ne comprends rien au foot et puis que de toute façon, pour moi, c’est trop individualiste comme sport pour porter l’idée que j’ai du travail en équipe dans l’entreprise 😉
Donc, dans une équipe de rugby il y a des joueurs, l’intention de l’équipe c’est gagner des matchs.
Frederick Michalak, Fabien Galthié, Rafaël Ibañez sont tous les trois joueurs de rugby. Dire juste ça ne suffit pourtant pas à savoir en quoi consiste leur action sur le terrain.
Ils participent tous les 3 à l’accomplissement de l’intention de leur équipe : gagner le match.
On connaît maintenant leur objectif mais on ne sait pas vraiment ce qu’ils font pour y parvenir.
Pour y arriver ils ont tous en commun un rôle :
passer le ballon à leurs coéquipiers
Ensuite ils ont d’autres rôles en fonction des matchs :
construire le jeu
introduire le ballon en mêlée
orienter le travail de la mêlée
charger
diriger le jeu
décider s’il faut taper ou passer le ballon
animer le jeu
plaquer
être la clé du fonctionnement de l’équipe
récupérer les ballons en sortie de touche
être l’unique interlocuteur de l’arbitre de champs
talonner le ballon
protéger le ballon
récupérer le ballon
lancer le ballon à l’occasion des touches
garantir la stratégie à mettre en oeuvre sur le terrain
décider sur le terrain au moment des choix alternatifs
récupérer les ballons en sortie de mêlée
choisir de jouer à droite ou à gauche
J’ai regroupé ici en vrac les rôles que ses 3 joueurs ont tenus. Vous voyez donc qu’ils ne sont que 3 et que pourtant ils ont tenu 20 rôles à eux tout seuls.
Une seule personne peut donc avoir plusieurs rôles dans l’entreprise.
Michalak a été en fonction des matchs demi de mêlée (9) ou demi d’ouverture (10): ses rôles dans l’équipe étaient différents.
Un 9 anime le jeu, c’est lui qui introduit le ballon en mêlée et qui généralement les récupère en sortie de touche ou de mêlée.
Un 10 dirige le jeu, c’est lui qui décide s’il passe ou s’il tape le ballon, il est la clé du fonctionnement de l’équipe.
(A eux deux, le 9 et le 10 forment la charnière de l’équipe …….ça c’est juste si l’envie de regarder un match vous prenait 😉 )
Bien qu’il ait tenu ces 2 postes au cour de sa carrière, Michalak n’a jamais tenu le rôle de capitaine.
Vous voyez donc qu’on peut animer le jeu OU diriger le jeu sans être au même poste et sans être dans le rôle du capitaine.
Prenons maintenant Galthié : il a été demi de mêlée (9) et capitaine au cour de sa carrière. Il a même rempli la fonction d’entraîneur sur la fin de la saison 2001-2002 alors qu’il était joueur.
Je ne vous réexplique pas les rôles du 9, mais je vais détailler ceux du capitaine :
seul interlocuteur vis à vis de l’arbitre
garant de la stratégie à mettre en oeuvre
décide sur le terrain (en l’absence de l’entraîneur donc ) au moment des choix alternatifs
Et voici les rôles de l’entraîneur :
gérer les tactiques
gérer les stratégies
gérer l’entraînement physique
apporter un soutien moral aux joueurs
Logique de mettre un 9 capitaine me direz vous ….
Ah bon ? Vous êtes sûr ?
Alors pour finir regardons Rafaël Ibañez qui a été troisième ligne centre (8) et troisième ligne aile (6-7) avant d’être finalement talonneur (2) et un grand capitaine.
Le 8 a pour rôle d’orienter le travail de la mêlée.
Les 6 et 7 ont pour rôle de garder les côtés, de plaquer en défense, de sauter en touche, de gratter le ballon en mêlée ou au contraire ralentir les sorties de ballon dans les rucks.
Le 2, lui, pousse en mêlée, déblaie au moment des regroupements, protège le ballon, récupère le ballon, lance le ballon à l’occasion des touches, plaque en défense, fait des passes et talonne le ballon dans la mêlée.
On peut donc être capitaine sans être 9. Et c’est quand il était 2 qu’Ibañez fut capitaine pas 8 …
Ces 3 joueurs de rugby ont donc rempli des rôles différents en fonction des feuilles de match, leur métier restait le même, leurs qualités et leur intention aussi mais leurs rôles pouvaient changer.
Il n’y a pas de petit ou de grand rôle, ils sont tous nécessaires au fonctionnement de l’équipe.
Et si dans l’entreprise nous nous détachions un peu de nos rôles qu’on a tendance à confondre avec ce que nous sommes ?
Et si on commençait à regarder les rôles qu’il faut remplir pour que l’entreprise fonctionne avant de parler métier ou personne ?
Et si dans l’entreprise on n’était pas propriétaire des rôles que l’on remplit ?
Et vous, quels sont vos rôles ?
Quels sont les rôles dont votre organisation a besoin pour accomplir son intention ?
Et voilà cette semaine entre les rendez-vous à droite à gauche et les discussions avec ma société de portage salarial, le plantage de mon ordi, je n’ai pas trouvé l’inspiration.
Depuis hier je tourne autour de mon cahier (oui j’écris sur un cahier …) comme une âme en peine et en suivant les conseils d’amis bienveillants cette semaine je vais vous parler des raisons qui font qu’on ne commence pas quelque chose. Pour cela j’ai utilisé un outil d’aide à la créativité qui me permet entre autre de décoincer mon cerveau : L’écriture automatique*.
Je n’arrive pas à trouver un sujet parce que je le juge avant de commencer à écrire. “Le mieux est l’ennemi du bien.”
Je le sais et pourtant la peur de me tromper et de perdre du temps me paralyse, paradoxal.
Mon cerveau saute d’une idée à une autre. Je trouve plein de sujets, j’ai l’impression d’avoir plein de choses à dire dessus et finalement, non. Je n’arrive pas à sortir 2 mots. La peur de faire un article de merde quelconque me paralyse et je ne produis rien.
Pourtant je connais des outils qui permettent d’avancer, même quand on coince, de déverrouiller les blocages de son cerveau, de libérer sa parole et de centrer le fil de ses pensées.
Prendre un stylo (et pas le clavier) se poser devant la feuille commencer par un bout ou par un autre mais commencer. C’est en faisant le premier pas qu’on commence.
Si on attend toujours les conditions parfaites alors jamais on ne fait rien.
Jamais on ne change quoi que ce soit.
En posant mon premier mot je déroule mon idée et je l’ajuste. Je vais faire des répétitions et des fautes d’orthographe. C’est pas grave j’ai commencé.
C’est comme quand on apprend à marcher, débuter un projet, un article.
Le bébé va tomber un nombre incalculable de fois avant d’y arriver et pourtant les regards sur lui sont bienveillants, les autres humains lui font confiance, il va y arriver. Jamais on entend dire “regarde ce bébé, c’est un gros nul il n’arrive pas à marcher du premier coup.”
Et si à l’école on ne nous avait pas sanctionné pour nos erreurs en les appelant des fautes (mistake en anglais) on aurait peut-être moins peur de se tromper. La faute juge alors que l’erreur constate …
(Je partage avec vous un bout d’émission entendu sur France Culture sur la route entre Porto et Calvi un jour de l’été 2014 : en Angleterre les élèves font des erreurs “to make a mistake” en France on compte les fautes. La faute c’est mal dans l’éducation judéo-chrétienne et en plus on la note en rouge couleur du danger et de l’interdiction.)
Et si dans nos entreprises et dans les apprentissages on intégrait qu’on peut se tromper, faire des erreurs et que c’est aussi comme ça que l’acquisition des connaissances se fait le mieux.
Et si nous regardions ceux qui en font (des erreurs) de l’oeil bienveillant de celui qui observe l’enfant qui apprend à marcher.
Et si manager c’était comme le dit Michel Serres augmenter l’autre peut être qu’on aurait plus de respect les uns pour les autres. Parce qu’en augmentant l’autre on grandit soi-même.
Bref, j’étais devant ma feuille blanche paralysée par l’idée de faire un premier pas 😉
Et voilà ce qu’elle m’évoque aujourd’hui grâce à l’écriture automatique alors que depuis hier je tourne autour de mon sujet.
Finalement encore une fois le plus dur c’est de commencer 😉
La veille de la semaine : un article sur la bienveillance
Les chiffres de ma semaine :
1 super retour client
2 rencontres très intéressantes
5 articles pour découvrir la barre de mise en forme des textes #toutvientapoint #autodérision
6 litres de thé et infusions diverses heureusement j’ai reçu de quoi 😉
14h de formation
*L’écriture automatique est une technique d’exploration d’un sujet, d’un problème, d’une situation dans le but de mieux l’appréhender, de mieux le cerner et de le préciser.
Cet outil s’utilise en deux temps la divergence puis la convergence.
1) la Divergence :
Prendre une feuille blanche et un minuteur.
Pendant 7 à 15 minutes (grand maximum) écrire tout ce qui nous passe “par la tête” à propos du sujet ou de la question qu’on souhaite explorer. Tout, vraiment tout ce qui vient.
Il ne faut pas arrêter d’écrire et si on est à court d’idées, on écrit “je bloque, je bloque…” ou autre chose jusqu’à ce qu’une autre idée surgisse. Il est préférable de se forcer à écrire pour poser un maximum d’idées et viser le volume d’informations sur cette étape.
Dans cet esprit il est préférable de ne pas quitter la feuille du crayon ou des yeux pour réfléchir.
L’écriture est automatique, on est donc pas dans la construction d’un texte littéraire.
Ces écrits restent personnels.
Une fois le temps écoulé. On pose son stylo et on prend 3 grandes inspirations pour ré-oxygéner le cerveau.
2) la Convergence :
Relire le texte et entourer les termes, les mots, les expressions qui sont éclairantes ou pertinentes pour répondre à votre question initiale.
Cet outil s’utilise dans le cadre de la résolutions de problème par des outils d’aide à la créativité.
Il y a quelques années en jouant avec mes cousins dans la rivière j’ai failli me noyer.
On était tous adultes, on jouait, c’était drôle, on s’amusait à retourner le canoë de l’un d’entre nous et puis le jeu est devenu une espèce de bagarre qui ne dit pas son nom.
Nous n’avions pas pied. J’ai bu une tasse, puis une autre, j’ai cherché mon souffle mais j’ai continué à jouer puis on a appuyé sur ma tête. Je me débattais, je ne pouvais plus respirer, je n’avais plus la force de remonter. Je me souviens que j’ai arrêté de gigoter et que je me suis laissée porter par le courant mais franchement je ne me souviens pas comment j’ai réussi à sortir la tête de l’eau.
Bref, tout ça pour vous dire que la noyade je sais ce que c’est.
Et bien depuis quelques temps je vois des noyades autour de moi, des noyades professionnelles ou personnelles.
De celles qui disent :
je n’y arrive plus, le boulot envahit tout,
je n’arrive plus à trouver du temps ni pour mon couple ni pour mes enfants,
j’ai tellement peur de ne pas y arriver que je n’en dors plus,
je veux tellement que tout se passe bien pour tout le monde,
je bosse, je bosse comme un malade la semaine le week-end même certaines nuits …
Et des oui mais qui cachent des freins, et des angoisses de vide qu’on remplit avec du boulot pour ne surtout pas réfléchir sur soi …
Et puis, comme moi dans l’eau ce qui était amusant au début devient une souffrance.
Et comme moi dans l’eau, plus on se débat plus on coule.
Pour reprendre son souffle il faut commencer par s’occuper de soi. Plus vous allez vous laisser submerger moins vous allez pouvoir réfléchir. Jusqu’au moment où vous ne serez plus dans les décisions mais dans des réactions.
Dans le meilleur des cas vous réagirez verbalement contre les autres, dans le pire des cas c’est le physique qui va vous lâcher, un mal de dos, une extinction de voix, des insomnies, des vertiges et j’en passe …
Depuis août je travaille sur des méthodes d’organisation et de concentration et toutes les sources indiquent que notre cerveau, aussi efficace et intelligent soit il, a besoin de pauses.
Quand notre cerveau ne fait plus de pause il finit par planter et c’est le burn out.
Personne ne vous demande d’être superman ou superwoman, à part vous …
Et pour ceux qui ont envie de regarder comment s’organiser différemment histoire de donner de l’air à leur cerveau pour être plus zen je suis là
Accompagner, c’est écouter celui qui nous parle. Et cette semaine, j’ai très souvent, trop souvent, entendu OUI MAIS… ce NON qui ne dit pas son nom.
Être bienveillant ou être gentil, ce n’est pas dire OUI à tout, bien au contraire!
Mais quelle idée que ce OUI MAIS ?!
Celui qui écoute n’entend que le OUI et pourtant ce qui compte dans la bouche de celui qui parle, c’est le MAIS.
Souvent, le OUI MAIS est une excuse derrière laquelle on se cache pour ne pas faire ou ne pas dire.
Mais pour se faire comprendre, il faut exprimer les choses… l’autre n’est pas dans votre tête.
Vous pensez OUI MAIS?
Réfléchissez bien, le MAIS explique que ça ne sera pas possible ? Alors dites NON, c’est bien plus clair.
NONparce que ….
Peut-être parce que je suis une femme, je sais que pour dire NONil faut dire NON.
Et sans doute parce que mon père m’a appris cette phrase qui dit tout :
La force de tes NON fait la crédibilité de tes OUI.
Je me bats donc contre les “OUI MAIS…”
Je suis absolument convaincue qu’un OUI MAIS c’est un NON qui se déguise en OUI.
Trop souvent on dit “oui” sans réfléchir parce que pris par le temps, on veut terminer une conversation. Rien ne nous oblige à répondre vite; on a le droit de dire “ je vais y réfléchir et je vous réponds”.
Sur un gros projet qui allait bouleverser l’organisation de notre travail, en réunion de service, j’avais expliqué à l’équipe que nous allions construire ensemble la suite et qu’il y avait une règle que nous allions tous appliquer : interdiction de dire “oui mais…”
Si nous pensions NON, nous devions le dire en argumentant pourquoi nous n’étions pas d’accord.
Jamais nous n’avions eu de réunions aussi constructives, parce que, pour une fois, les freins étaient posés sur la table et que collectivement nous pouvions trouver des solutions.
Et si pour changer, vous aussi vous décidiez de ne plus dire OUI MAIS?
Pour finir, je vous partage ce poème que nous avons tous appris en CP ou au CE1, parce que dire NON aux autres, c’est souvent se dire OUI à soi.
Il dit non avec la tête Mais il dit oui avec le coeur Il dit oui à ce qu’il aime Il dit non au professeur Il est debout On le questionne Et tous les problèmes sont posés Soudain le fou rire le prend Et il efface tout Les chiffres et les mots Les dates et les noms Les phrases et les pièges Et malgré les menaces du maître Sous les huées des enfants prodiges Avec des craies de toutes les couleurs Sur le tableau noir du malheur Il dessine le visage du bonheur.
« Le Cancre » Jacques Prévert
Les chiffres de ma semaine:
1 rappel sur ce que le changement bouleverse, merci Pauline de Grains de Sel Cie
2 réunions Skype constructives sur un projet enthousiasmant
3 appels au secours parce que décidément gérer son site toute seule c’est pas facile
La semaine dernière c’était l’anniversaire de mon changement de vie, enfin l’anniversaire du moment où il est devenu visible pour tout un chacun que je n’étais plus Directrice de l’Office de Tourisme de Foix.
Depuis 11 ans je participais aux Rencontres du Etourisme d’abord à Toulouse puis à Pau, j’y ai appris beaucoup de choses sur le numérique, le marketing …
Depuis qu’elles ont lieu à Pau les rencontres travaillent leur contenu à l’occasion d’un lab/ campus qui se déroule au printemps. C’est un temps en petit collectif pour évoquer les tendances et imaginer les contenus.
Cette année j’avais candidaté avec Falco Baudon de Grain de Sel Cie pour porter une idée qui nous tient à coeur “la co-construction et la créativité permettent de travailler autrement” . . .
J’étais donc partie pour Bordeaux en plein bilan de compétences, plus directrice mais pas encore accompagnatrice de manager et j’ai compris que n’être dans aucune case c’est compliqué pour les autres.
Vivre le changement c’est aussi accepter la période de flottement où tous les possibles s’offrent à vous.
6 mois plus tard, j’avais suivi des formations, animé des processus créatifs, lancé mon activité, mis en ligne mon site web, imprimé mes cartes de visites et j’étais inscrite aux #ET12.
Je suis donc partie rencontrer les pro du Etourisme de France à Pau comme tous les ans, et là j’ai réalisé le chemin parcouru.
Là où l’an dernier je trouvais du plaisir à écouter les conférences sur les stratégies des uns et des autres. Je me posais des questions qui n’avaient rien à voir, comment avaient-ils construit le projet, quels processus avaient-ils utilisé ?
Assise dans l’amphithéâtre du palais Beaumont, j’ai réalisé que m’inscrire aux #ET12 c’était en quelque sorte résister à mon changement.
La première journée se terminait et j’avais compris que je devais changer de posture me remettre dans mes baskets de 2016 pas ceux de 2015 qui n’étaient plus les miens.
Je suis donc allée écouter les ateliers qui correspondaient à mes problématiques, ou au moins ceux où je pouvais nourrir ma réflexion. J’ai choisi les ateliers plein air parce qu’ils introduisaient une manière différente de concevoir ce temps de travail.
Pas de support donc pas de posture de prof mais un animateur, un cercle de discussion et d’échange sur l’expérience des uns et des autres.
Je suis allée à l’atelier plein air sur les clients des DMO et nous avons parlé client interne : le salarié.
On aurait pu aborder la question de la marque employeur mais il nous aurait fallu un atelier entier alors nous avons échangé sur le partage de la vision du leader, sur l’autonomie qu’on peut accorder à une équipe sur la réalisation d’un projet avec un très bel exemple réunionnais porté par Jean-Michel Louis.
J’ai également assisté à l’atelier sur le “Happiness chief officer” cerise sur le gâteau d’un management différent. Nous avons parlé Entreprise Libérée ou Libre (dans le cas de celle de l’intervenant : Ekito), définition des rôles et postures, accompagnement, confiance, partage de la vision, bien-être au travail.
J’étais dans mon monde celui du management, de l’accompagnement et de l’entreprise libérée.
Et si m’inscrire aux #ET c’était résister au changement que j’avais choisi et se rassurer en “jetant un coup d’oeil dans le rétro” ce n’était certainement pas “conduire en marche arrière”. J’y ai puisé l’élan pour me remettre dans la bonne posture, celle où je suis congruente.
Moralité : quand on connaît les processus du changement, qu’on est soutenu dans sa démarche, on ne panique pas et on avance à petits pas.